Quand tu manges tes émotions
- Marina GALANT
- 22 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 mars
Quand tu manges tes émotions : ce que ça révèle de toi et comment t'en libérer

Tu te surprends à grignoter sans faim, à vider un paquet de chips devant une série, ou à enchaîner les crises de boulimie ?
Peut-être même que tu te sens mal après, que tu culpabilises, ou que tu te demandes pourquoi tu n’arrives pas à "te contrôler".
D’abord, rassure-toi : tu n’es pas seule. Et surtout, ce n’est pas une question de volonté.
Si tu manges tes émotions, ce n’est pas un hasard : ton corps et ton esprit essayent juste de te dire quelque chose.
Voyons ensemble pourquoi tu fais ça, ce que ça révèle de tes émotions, et surtout comment t’en sortir.
1. Pourquoi mange-t-on ses émotions ?
Manger, ce n’est pas juste une question de faim. La nourriture est souvent utilisée comme une béquille émotionnelle pour :
Apaiser une douleur : Tu te sens triste, stressée, en colère, ou seule ? Manger t’offre un soulagement temporaire. La nourriture déclenche une production de dopamine (l’hormone du plaisir), ce qui calme tes émotions sur le moment.
Combler un vide : Quand tu ressens un manque – d’amour, de reconnaissance, de soutien – la nourriture devient un "remplisseur" symbolique. Elle occupe cet espace vide en toi, mais elle ne comble pas le vrai besoin.
Réprimer ce que tu ressens : Si tu n’as pas appris à identifier et gérer tes émotions, manger devient une manière de les anesthésier. Tu ne ressens plus rien… sauf la culpabilité après coup.
Et pour les troubles du comportement alimentaire (TCA) comme la boulimie ou la boulimie vomitive, c’est souvent une tentative (inconsciente) de reprendre le contrôle sur quelque chose quand tout le reste te semble chaotique.
2. Ce que ça révèle de toi et de tes émotions
Le fait de manger tes émotions est un message de ton corps et de ton esprit. Voici ce qu’il peut révéler :
Un manque d’écoute de toi-même : Tu as peut-être appris à ignorer tes émotions pour te concentrer sur les attentes des autres. Résultat, elles s’expriment autrement : par la nourriture.
Une difficulté à exprimer ce que tu ressens : Si tu ne sais pas comment dire "je suis triste", "j’ai besoin d’aide", ou "je me sens seule", ton comportement alimentaire devient un langage.
Un besoin de réconfort : Manger est une des premières sources de réconfort qu’on connaît (coucou les biberons !). Si tu cherches du réconfort dans la nourriture, c’est que tu as besoin de te sentir soutenue et aimée.
Un appel à ralentir : Les crises alimentaires ou le grignotage compulsif peuvent aussi être des signaux d’alarme pour te dire que tu es épuisée, surmenée, ou déconnectée de toi-même.
3. Comment t’en sortir ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour te libérer de ce cercle vicieux. Non, ce n’est pas une baguette magique, mais des petites étapes qui, mises bout à bout, peuvent transformer ton rapport à la nourriture et à toi-même.
1. Reconnaître et accepter tes émotions
Apprends à identifier ce que tu ressens avant de te jeter sur la nourriture. Est-ce de la tristesse ? De l’ennui ? De l’anxiété ? Respire profondément et accueille cette émotion sans la juger.
2. Note tes sensations
Tiens un journal pour noter :
Ce que tu ressens avant et après avoir mangé.
Si tu avais vraiment faim ou si c’était émotionnel.
Ça t’aidera à mieux comprendre tes déclencheurs.
3. Remplace la nourriture par autre chose
Quand une envie de grignoter arrive, demande-toi : "De quoi ai-je vraiment besoin ?"
Du réconfort ? Appelle une amie ou prends un bain chaud.
De l’apaisement ? Essaie la respiration profonde ou une séance de sophrologie.
De l’énergie ? Fais une petite balade ou écoute une musique qui te booste.
4. Sois douce avec toi-même
La culpabilité ne fait qu’entretenir le cercle vicieux. Remplace le jugement par de la bienveillance : "OK, j’ai mangé mes émotions, mais ça ne fait pas de moi une mauvaise personne. Je vais comprendre ce qui s’est passé et avancer."
5. Demande de l’aide
Les troubles du comportement alimentaire ne se règlent pas seuls. C’est souvent en étant accompagnée que tu pourras comprendre ce qui se cache derrière ces comportements et apprendre à mieux gérer tes émotions.
4. Et après ?
Manger ses émotions n’est pas une fatalité. C’est une alerte, un appel à mieux te comprendre, à t’aimer davantage, et à apprendre de nouvelles façons de gérer ce qui te traverse.
Si tu te reconnais dans ces lignes, sache que tu n’es pas seule. Ensemble, on peut explorer ce qui se cache derrière ces comportements et te donner les clés pour te reconnecter à tes émotions et à ton corps.
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